Vos revenus ont baissé suite à votre maladie, vos frais de soins de santé restent coûteux et vos dépenses médicales sont insuffisamment remboursées... Il est rare qu’une situation de maladie chronique n’engendre pas de surcoûts.
Même en bénéficiant des divers interventions et remboursements accordés aux malades chroniques, certaines dépenses restent inévitables et inhérentes à la maladie chronique. Une personne souffrant d’une affection chronique doit donc prendre en compte et gérer un budget consacré à ses soins de santé.
Il existe cependant certaines astuces pour réduire sa facture, de même que des mécanismes mis à la disposition des personnes confrontées à des soins de santé coûteux.
Réduire sa facture
Quelques conseils peuvent vous aider à contrôler votre budget et à réaliser facilement quelques économies :
- Ouvrez un Dossier médical global, vous payerez 30 % de moins sur votre quote-part personnelle (ticket modérateur) pour les consultations et visites de votre médecin généraliste.
- Choisissez un prestataire de soins conventionné, qui applique les tarifs légaux.
- Optez pour les médicaments les moins chers. Le médicament générique a le même effet que le médicament original. Il est par contre, en général, au minimum 30 % moins cher.
- Calculez vos honoraires et remboursements pour mieux prévoir vos dépenses.
Des mécanismes pour vous aider
Certains dispositifs visent à réduire les dépenses de toute personne confrontée à une maladie de longue durée, grave et/ou particulièrement coûteuse ou à lever les obstacles financiers pour se soigner :
- L’intervention majorée (IM – anciennement VIPO) est disponible pour les personnes ou les ménages bénéficiant de revenus modestes ou de certaines allocations sociales.
- Le maximum à facturer ou MAF est un plafond au-delà duquel certains soins de santé sont intégralement remboursés.
- Le tiers-payant : lors d’une consultation médicale, vous payez un certain montant dont votre mutualité vous rembourse ultérieurement une partie. Le tiers-payant permet de ne pas avancer cette partie du montant.
Quand les difficultés financières persistent
Si malgré ces dispositifs, vous éprouvez des difficultés à assumer vos frais de traitement, des organismes peuvent vous aider à trouver des moyens pour continuer à vous soigner tout en assurant le paiement de vos factures.
- Le Service social de votre mutualité peut vérifier votre accès à certains droits et avantages et vous fournir un conseil personnalisé. Si vous êtes hospitalisé, vous pouvez aussi solliciter le Service social de votre hôpital ou celui de votre CPAS. Certaines associations de patients disposent également d’une équipe sociale prête à vous soutenir. Chacun de ces services a un rôle bien spécifique et complémentaire. N’hésitez pas à les solliciter et à les informer de vos démarches.
- Desservices de médiation de dettes, notamment celui du CPAS, s’adressent principalement aux personnes en situation de surendettement. Ils les aident à retrouver un équilibre financier et, lorsque c’est possible, à rembourser leurs dettes, tout en conservant un niveau de vie correct.
- Certaines associations de patients peuvent vous indiquer des moyens supplémentaires éventuels pour vous aider à assumer les frais de vos traitements. C’est le cas par exemple de la Fondation contre le cancer, qui octroie, sous certaines conditions, des aides aux personnes atteintes d’un cancer. Pour en savoir plus, consultez nos pages consacrées aux associations de patients.
Vous souffrez d’une affection grave et onéreuse ?
Le Fonds spécial de solidarité est un filet de protection supplémentaire à la couverture ordinaire de l’Assurance soins de santé et indemnités (ASSI). Il intervient dans des cas exceptionnels dans le coût de vos traitements médicaux, s’il n’existe pas d’autre possibilité de remboursement. Ces interventions s’adressent :
- Aux patients souffrant d’une maladie atteignant gravement la fonction vitale, particulièrement coûteuse, et non remboursée.
- Aux enfants de moins de 19 ans souffrant d’une maladie chronique menaçante pour leur vie dont les soins de santé élevés ne sont pas remboursés.
Pour connaître les conditions d’intervention et les démarches à effectuer, téléchargez nos fiches info : « Fonds spécial de solidarité » (PDF) et « Fonds spécial de solidarité pour les enfants » (PDF).
Vu la complexité du dossier à constituer pour introduire la demande, il est recommandé de s’adresser au Service social de sa mutualité pour être accompagné dans cette démarche. Ce service pourra également examiner si d’autres interventions sont possibles dans votre situation.