La vente de tabac est interdite aux moins de 16 ans. Mais malgré une loi de 1997 interdisant toute publicité directe ou indirecte, les cigarettiers et les publicitaires font preuve d’imagination pour poursuivre leur propagande, agir sur la vulnérabilité des adolescents afin d’augmenter les ventes et attirer de nouveaux fumeurs qui deviendront des fumeurs dépendants pendant de nombreuses années.
C’est ainsi que la publicité déguisée se retrouve partout : internet, revues, parrainages de manifestations sportives, distribution d’articles portant leurs marques lors d’événements culturels… Pour faire cool et sexy, ils n’hésitent pas à recruter un personnage célèbre, un héros qui s’en grille une ou s’associer à une image attractive et sportive. Que de contradictions… mais ça fonctionne pourtant très bien.
Des avertissements « santé » accompagnés de photos dissuasives (dents en mauvais état, poumons encrassés, etc.) sont actuellement obligatoires sur les paquets de cigarettes et emballages de tous les produits du tabac. Mais ces informations ne figurent en revanche pas de la même façon sur les autres produits de tabac. Ainsi, seul l’avertissement santé figure sur les emballages de tabac à rouler et sur les boîtes de cigares, alors que le « tabamel », le tabac utilisé pour la chicha, n’arbore quant à lui que rarement un avertissement.
Autre législation récente concernant le tabagisme : la lutte contre le tabagisme passif. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le tabagisme passif provoque 10 % des cancers du poumon chez les non-fumeurs, des affections respiratoires, des risques d’allergies plus particulièrement chez les enfants exposés, augmente le risque de mort subite du nourrisson… Cette législation interdit de fumer dans les lieux publics, les lieux de travail, et à l’école. Cette interdiction oblige tout consommateur de tabac à fumer dans la rue (ou dans des endroits prévus pour eux), ce qui entraîne dans certains cas un rejet des fumeurs, induit un climat antisocial et peut être perçu comme un frein à la convivialité. De plus, en ville, on voit apparaître de nouvelles plaintes pour tapage nocturne et autres nuisances (trottoirs jonchés de mégots, pollution de l’air pour les habitants des étages supérieurs…).