Élections 2024 : la santé dans toutes les politiques ! 

En vue des élections en juin 2024, la MC présente ses axes prioritaires d’action pour la législature à venir. Elle appelle les partis politiques à en tenir compte dans leurs programmes.

La santé au coeur de toutes les politiques

En juin 2024, nous élirons nos représentants dans le cadre des élections européennes, fédérales, régionales et communautaires. Dans ses priorités en vue des élections 2024, la MC présente sa vision de société sur des thématiques qu’elle juge essentielles eu égard aux défis à venir tels que les changements climatiques et les évolutions démographiques, économiques, sociales et culturelle. 

Elle réaffirme une vision large de la santé. Une vision qui intègre tous les éléments qui ont un impact direct ou indirect sur le bien-être global de la population. 

“La santé au coeur de toutes les politiques” est la ligne de force qui guide l’ensemble des mesures réclamées par la MC. Pour améliorer la santé des personnes, il est essentiel de reconnaître l'importance des déterminants sociaux de la santé et de la responsabilité collective, publique et politique.

Les priorités de la MC

Penser la santé dans toutes les politiques

Investir dans la promotion de la santé et la prévention

Organiser une première ligne plus proche du citoyen

Renforcer les actions en faveur de la santé mentale

Répondre aux besoins et défis de la perte d'autonomie

Garantir l'accessibilité de notre système de santé

Renforcer la démocratie au sein du système de santé

Renforcer le secteur associatif

Mémorandums et note de priorités

Avec l’appui de ses volontaires, ses instances, ses experts et son réseau de partenaires, la MC a produit plusieurs documents reprenant l’ensemble de ses priorités : 

Comparez ce que proposent les différents partis pour votre santé

Que proposent les partis en matière de santé ? Nos experts ont comparé les programmes des partis politiques avec les recommandations de la MC.

    • MC : Lutter contre l’incapacité de travail en misant prioritairement sur la prévention des risques.
    • Défi : Les propositions du parti amarante sont axées sur la formation et la sensibilisation des employeurs, le droit à la déconnexion et la certification des entreprises soucieuses du confort des employés.
    • Écolo : Le prisme du parti écologiste est de lutter contre l'incapacité en garantissant le bien-être au travail, notamment via une meilleure la conciliation avec la vie de famille.
    • Les Engagés : Le parti veut mettre en place un plan interfédéral pour lutter contre l’absentéisme de longue durée, mieux outiller les employeurs en matière de prévention et de réintégration, mais aussi sanctionner les travailleurs qui ne participent pas au parcours de réintégration.
    • MR : Les libéraux visent d’agir à partir d’incitants/sanctions liés au retour au travail et de lutter contre les certificats médiaux dits "de complaisance".
    • PS : La prévention est l’axe principal des socialistes, qui proposent notamment de réduire le temps de travail, d'améliorer le fonctionnement des comités pour la prévention et la protection au travail et d'accentuer le respect de la législation sur le bien-être au travail.
    • PTB : Le parti unitaire demande d'améliorer le fonctionnement des comités pour la prévention et la protection au travail et de renforcer les services d’inspection du bien-être au travail.
    • MC : Accorder une importance particulière à la santé mentale des jeunes.
    • Écolo : Le parti souhaite assurer la gratuité des soins psychologique pour les moins de 25 ans et renforcer les synergies entre l’ONE et le secteur de la santé mentale.
    • Les Engagés : Avec 14 mesures spécifiques, telles que le renfort des centres PMS et de prévention de la santé à l’école (PSE) ou le renforcement des équipes de la ligne écoute-enfant, le parti est particulièrement attentif à la santé mentale des jeunes.
    • MR : Le parti veut davantage armer les centres psycho-médico-sociaux dans la lutte contre le harcèlement, en faisant de ce combat une obligation légale des écoles ou encore en éliminant les barrières financières à l'accès à des services de santé mentale pour les jeunes.
    • PS : Le PS propose de généraliser l’approche préventive en milieu scolaire — en particulier la prévention des assuétudes — et d'imposer des mesures ciblées de déstigmatisation.
    • PTB : Le PTB veut mettre sur pied un plan interfédéral d’investissement dans la santé mentale des jeunes.
    • DéFi : Les fédéralistes veulent s'attaquer efficacement au (cyber)harcèlement à l’école grâce à plusieurs stratégies, comme l’éducation à l’empathie et au respect.
    • MC : Lutter contre la pénurie de personnel dans le secteur socio-médical.
    • Les Engagés : Les centristes proposent de supprimer le numerus clausus et de mettre en place un plan d’attractivité et de rétention pour le personnel infirmier (revalorisation salariale, révision des normes d’encadrement…)
    • MR : Le MR veut inciter les médecins (via un bonus financier ou un incitant fiscal) à effectuer leur stage ou leur assistanat dans les régions en pénurie pendant une période déterminée à la fin des études. Le parti libéral propose également des mesures d’amélioration des conditions de travail et d'accessibilité à la formation.
    • PS : Chez les socialistes, on retrouve tant l’amélioration des conditions de travail, que la formation, la valorisation du secteur, une meilleure planification… dans les mécanismes de lutte contre la pénurie de personnel.
    • PTB : Le parti anticapitaliste veut augmenter les salaires de l'ensemble du personnel hospitalier ainsi que les primes pour les horaires irréguliers. Il insiste sur l'importance de reconnaître la pénibilité du métier et d'augmenter de manière structurelle le Fonds Blouses blanches, afin d'accroître le nombre d'infirmières par lit et par service. Enfin, le PTB plaide pour la suppression des quotas Inami.
    • DéFi : DéFi souhaite (en vrac) valoriser la profession infirmière, supprimer le numerus clausus, favoriser l’installation de maisons médicales, mettre en place des groupes de travail dans lesquels le secteur serait représenté afin d’établir des recommandations relatives à l’amélioration des conditions de travail…
    • Écolo : Ecolo veut développer les maisons médicales, améliorer les conditions de travail, la formation, la valorisation et l’attractivité du secteur et sortir de la logique de limitation des places au sein des professions médicales.
    • MC : Tripler le budget de la PPS et le faire passer de 2 % à 6 % du budget santé fédéral.
    • MR : Le MR veut, notamment, refédéraliser la compétence de prévention et renforcer les programmes de dépistage des cancers, mais ne se prononce pas sur un budget à viser.
    • PS : Le PS veut augmenter les moyens budgétaires des programmes de prévention mais reste flou quant à l'importance de cette augmentation. Pour les socialistes, la promotion et la prévention de la santé sont avant tout une affaire de responsabilité collective de la société et des pouvoirs publics, qui doivent intégrer une approche globale des déterminants de la santé dans toutes leurs politiques (Health in all policies).
    • PTB : Le PTB veut refinancer le secteur de la prévention et de la promotion de la santé à hauteur de 5 % du budget global de la santé.
    • Défi : DéFi veut augmenter le budget de la compétence de prévention à hauteur de 3 % et refédéraliser la compétence prévention.
    • Écolo : Les Verts veulent ramener la part du budget santé dédié à la PPS dans la moyenne européenne en le portant à 3 %. Ils insistent sur la nécessité d'adopter dans tous les secteurs une approche One Health, selon laquelle la santé des humains, des animaux et de l'environnement sont étroitement liées et interdépendantes.
    • Les Engagés : Les Engagés veulent doubler la part budgétaire allouée à la promotion et prévention de la santé (de 2 % à 4 %). Avant d'être prise, chaque décision politique - toutes matières confondues - doit être évaluée en fonction de son impact sur la santé, plaident également les humanistes.
    • MC : Mettre en place une assurance permettant de financer de manière solidaire les réponses à apporter aux besoins des personnes en perte d’autonomie.
    • PS : Les socialistes proposent un dispositif accessible à tous dans lequel, au-delà d’un certain plafond, les dépenses liées à la perte d’autonomie seraient en partie remboursées. Ce système serait financé par une contribution obligatoire progressive, avec des exemptions pour les plus bas revenus.
    • PTB : Le PTB ne propose pas de dispositif autonomie spécifique. Il concentre ses propositions sur le renforcement de la Sécurité sociale et la gratuité dans ce cadre des service liés à l’adaptation du domicile et à la perte d’autonomie.
    • Défi : Le parti amarante plaide pour la création d’une nouvelle branche de la Sécurité sociale fédérale spécifique à la perte d’autonomie.
    • Écolo : Les Verts envisagent l’assurance autonomie comme un pilier de la Sécurité sociale à part entière (financement et rétribution solidaire et universels) couvrant le recours de services à et hors du domicile.
    • Les Engagés : L’ex cdH défend un système financé par une contribution obligatoire proportionnelle au revenu. La couverture comprendrait les interventions à domicile et le versement d’une allocation forfaitaire.
    • MR : Les Libéraux envisagent un système d’assurance sur base d’une contribution volontaire couvrant les interventions à domicile des Safa (aides aux familles et aux aînés), plus une allocation forfaitaire.
    • MC : Renforcer le rôle des mutualités en tant que corps intermédiaire et défendre leur plus-value dans la gestion des politiques de santé.
    • PTB : Le parti marxiste assure sa volonté de renforcer la participation des mutualités dans les organes de concertation de la Sécurité sociale.
    • Défi : DéFi souhaite redonner force au dialogue social de concertation, avec le monde associatif, en vue d’assurer la pérennité du financement futur de la Sécurité sociale.
    • Écolo : Les écologistes demandent d’impliquer les mutualités dans la définition des objectifs de santé publique partagés par tous les niveaux de pouvoirs.
    • Les Engagés : Le parti insiste sur le rôle nécessaire et légitime des corps intermédiaires (syndicats, mutualités, etc.) comme relais de la population et interlocuteur privilégié des autorités publiques. Il propose de les associer aux réflexions pluriannuelles sur les grands plans nationaux.
    • MR : Le MR veut revoir la gouvernance de tout le système des soins de santé pour confier toute la responsabilité politique et financière au gouvernement et l’opérationnalisation à son administration. Les mutualités seraient confinées dans un rôle de remboursement et d’accompagnement.
    • PS : Les socialistes veulent garantir et renforcer le rôle des mutualités, notamment en matière de concertation et de gestion paritaire.

    Pour vous faire une opinion plus précise, nous vous encourageons vivement à consulter directement les programmes des partis. La santé touche toutes les politiques : emploi, logement, environnement... Les "promesses" des partis doivent donc être appréciées au regard de l’ensemble de leurs programmes. 

    (Source : magazine En Marche - mai 2024)

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