Le conseil général approuve à l'unanimité le budget de l'assurance maladie
Le Conseil général de l'INAMI, composé de représentants des mutualités, des partenaires sociaux et du gouvernement, vient d'approuver à l'unanimité le budget des soins de santé pour 2022. Pour la première fois, près de 124 millions d'euros ont été affectés à des objectifs de santé. "L'approbation unanime montre que toutes les parties impliquées sont sérieuses à organiser nos soins de santé d'une manière différente", a déclaré Luc Van Gorp, président du Collège national Intermutualiste.
31,8 milliards d’euros sont prévus en 2022 pour le remboursement des dépenses en soins de santé. C’est plus que l’année dernière, en partie grâce à la norme de croissance de 2,5%. Tout cela est conforme à ce qui est inscrit dans l’accord de gouvernement. L’argent supplémentaire doit servir à atteindre des objectifs de soins de santé ainsi qu’à alléger les factures des patients. Pour 2022, un montant de presque 124 millions d’euros a ainsi été dégagé.
Des soins de santé au service du patient
Cet argent va, entre autres, servir à améliorer l’accessibilité financière aux soins de santé pour tous et ainsi réduire les inégalités dans le domaine des soins de santé. Des moyens vont être consacrés aux soins dentaires qui ne bénéficient actuellement pas de suffisamment de remboursement, à l’abaissement de la facture maximale payée par les patients bénéficiaires de l’intervention majorée et à l’élargissement du système du tiers-payant. Des actions seront menées pour réduire l’utilisation des médicaments, notamment des somnifères et tranquillisants. Des investissements seront réalisés dans les trajets de soins pour, par exemple, les patients diabétiques, les enfants obèses, les jeunes souffrant de problèmes psychologiques, etc.
« Le montant peut sembler modeste, mais c’est le début d’un changement fondamental dans la façon dont nous organisons nos soins de santé », réagit Luc Van Gorp. « Les moyens budgétaires seront alloués sur base d’objectifs mesurables, selon les besoins de la population et une vision élargie de la santé, et avec un suivi continu et une adaptation des actions à mener si nécessaire. Ces objectifs favoriseront également la coopération entre les différents prestataires de soins de santé et donneront donc réellement la première place au patient. Il est essentiel que le gouvernement fournisse des ressources pour un dossier du patient électronique, partagé et sécurisé. »
Un signal d’espoir
Après que l’approbation par le Comité des assurances à la proposition du budget il y a deux semaines, le Conseil général de l'INAMI a finalement approuvé le budget aujourd'hui. Un vote à l'unanimité. Pour Luc Van Gorp : « C'est un signal très encourageant que les mutualités, les partenaires sociaux et le gouvernement sont sur la même longueur d'onde pour la réforme de nos soins de santé, car c'est finalement grâce au dialogue social que le changement se réalisera. Même s'il ne s'agit que d'un premier pas, il indique la direction que nous prendrons dans les années à venir. »
Les représentants communs des mutualités : Alliance nationale des mutualités chrétiennes, Union nationale des mutualités neutres, Union nationale des mutualités socialistes, Union nationale des Mutualités Libérales, Union nationale des mutualités libre, Caisse auxiliaire d'assurance maladie-invalidité, Caisse des soins de santé de HR Rail.