Cinq pistes pour prévenir le mal-être au travail
En 2023, près d’un quart des invalidités étaient dues au stress, à l’anxiété ou au burn-out, avec une hausse alarmante chez les moins de 30 ans. Alors comment prévenir et agir avant que le malaise ne s’installe ?

Le bien-être au travail est une question individuelle et collective. Elle constitue une condition fondamentale pour travailler de manière durable et préserver son équilibre personnel et professionnel. Or, selon les données 2023 de l’Inami, près d’une personne sur 4 en invalidité (plus d’un an d’arrêt de travail) était concernée par un trouble psychologique comme la dépression, le stress, l’anxiété ou le burn-out.
L’augmentation la plus marquée concerne d’ailleurs les jeunes de moins de 30 ans, avec une progression de 21,6 % en une seule année. Ce constat de l’Inami interpelle, d’autant plus que cette tranche d’âge entre à peine dans la vie active. Dans un contexte où les troubles psychologiques liés au travail augmentent, il devient indispensable de renforcer les actions de prévention.
Prendre soin de sa santé mentale
La prévention ne consiste pas à intervenir une fois les symptômes installés. Elle commence bien plus tôt, dans l’écoute de soi au quotidien. Prendre soin de sa santé mentale, c’est apprendre à repérer les premiers signes de fatigue psychique, à identifier les déséquilibres dans son rythme de vie, et à agir avant que le malaise ne s’installe durablement. Cette démarche proactive permet de préserver son bien-être, de renforcer sa résilience et de rester en lien avec ses besoins profonds.
Webinaire "Travail & Bien-être"
À l’occasion de la Semaine Santé Mentale du CRESAM, la MC vous invite à un webinaire participatif et inspirant le jeudi 9 octobre pour repenser votre rapport au travail sur le long terme. Un moment pour souffler, comprendre et repartir avec des idées utiles au quotidien.

Le stress : causes, symptômes, solutions
En savoir plusCinq pistes pour éviter l'épuisement professionnel
Équilibrer vie professionnelle et vie privée
Trouver un équilibre réaliste et respectueux entre les exigences du travail et les besoins personnels. Cela passe par la déconnexion en dehors des heures de travail, le respect de son rythme, et l’aménagement de temps de repos.
Donner du sens à son activité professionnelle
Revenir à ce qui nous anime, à ce qui nous semble juste et utile, permet de raviver l’engagement au travail.
Respecter ses besoins et ses limites
Nous avons tous des besoins et des limites personnels. S’en éloigner durablement finira par nous fragiliser. Il est essentiel d’oser dire non, de faire des choix alignés avec soi-même.
Identifier les injonctions et pressions sociales
La pression à la performance, le "toujours plus", l’idéal de réussite véhiculé par notre société sont autant de sources de stress. Prendre du recul sur ces normes, c’est se libérer d’une charge invisible mais bien réelle.
Déculpabiliser
Prendre soin de sa santé mentale n'est pas un signe de faiblesse. Ce n’est pas parce que l’on craque qu’on est moins compétent. Il est temps de sortir de la culpabilité et d’oser parler de son mal-être.
Bien-être au travail : une question collective
Le bien-être au travail ne repose pas uniquement sur les épaules d’un seul individu. Il s’agit d’un équilibre collectif, influencé par la qualité des relations humaines, l’organisation du travail, le climat managérial et le sens que chacun donne à ses missions. Ces éléments façonnent l’environnement professionnel et ont un impact direct sur la santé mentale des travailleurs.
Il est important d’en avoir conscience, car cela permet de se questionner face à un mal-être souvent perçu comme personnel. Reconnaître que le bien-être dépend aussi du cadre dans lequel on évolue, c’est déjà faire un pas vers plus de bienveillance envers soi-même.
De plus, en favorisant des espaces de dialogue, des pratiques inclusives et une attention portée à l’humain et ses émotions, les employeurs peuvent contribuer à créer des environnements où chacun peut s’épanouir durablement.
Un changement de regard sur le travail
Se questionner sur la place du travail dans sa vie est une démarche saine et nécessaire. Le rapport que nous entretenons avec le travail est personnel et propre à chacun.
Le travail ne doit pas être une source d'épuisement, mais un espace serein où le développement personnel est possible. Pour y parvenir, il est essentiel de mieux comprendre les mécanismes du stress et de l’épuisement, et d’acquérir des outils pour préserver son équilibre. Apprendre à repérer les signaux d’alerte, à poser des limites et à respecter son rythme, c’est agir en prévention. Ce changement de regard implique aussi de reconnaître que prendre soin de sa santé mentale est une démarche positive.
Et vous, où en êtes-vous ?
Si vous présentez des signes de stress, d’anxiété liés au travail, demander de l’aide n’est ni un signe de faiblesse ni un échec. C’est une démarche responsable, tournée vers le mieux-être.
N'hésitez pas à consulter un professionnel. Il est important de se faire accompagner par des professionnels spécialisés ou des services dédiés aux problématiques de santé mentale. Les psychologues sont des professionnels formés pour accompagner, écouter et outiller chacun selon ses besoins. Comme on consulte un médecin pour une douleur physique, il est tout aussi naturel de consulter pour une souffrance mentale. En parler, c’est déjà commencer à aller mieux.

Psy et thérapies
En savoir plusRemboursement psy en Belgique
Afin de faciliter l’accès aux soins psychologiques, l’Inami permet le remboursement de consultations auprès de psychologues et orthopédagogues cliniciens conventionnés. Le coût d’une consultation s’élève à 11 € par séance individuelle (ou 4 € pour les bénéficiaires de l’intervention majorée). Pour les séances de groupe, l’apport du patient s’élève à 2,5 €. En individuel ou en groupe, les séances sont gratuites pour les moins de 24 ans. Vous trouverez sur le site de l’AViQ des informations utiles à ce sujet, ainsi que la liste des psychologues conventionnés repris par province et organisés en réseaux.
La MC rembourse vos consultations psychologiques jusqu’à 20 € par séance avec un plafond de 360 € par an et par personne.