
Incapacité de travail
Avec une incidence du cancer supérieure à la moyenne de l’UE, la Belgique soigne mieux qu’elle ne prévient. L’OCDE alerte sur le dépistage et les inégalités sociales malgré des soins oncologiques efficaces.
Publié le: 17 avril 2025
Par: Sandrine Warsztacki
2 min
La Belgique soigne bien les cancers… mais ne les prévient pas assez. Avec 325 nouveaux cas pour 100.000 habitants chaque année, notre pays affiche une incidence légèrement au-dessus de la moyenne européenne, selon le dernier rapport de l’OCDE sur les profils nationaux du cancer (édition 2025).
La mortalité liée aux cancers, en revanche, reste inférieure à celle observée dans la plupart des pays de l’UE, et poursuit une diminution constante depuis dix ans tant chez les hommes que chez les femmes. Le rapport pointe une réduction notable de la mortalité évitable due au cancer du poumon, au cancer du sein et au cancer colorectal. Et dans l’ensemble, les taux de survie du cancer sur cinq ans en Belgique se sont améliorés au cours des 20 dernières années. "Cette amélioration globale en Belgique a été supérieure à la moyenne dans l’ensemble de l’UE et aux taux des autres pays ayant une situation économique similaire à celle de la Belgique", note l'OCDE.
Ces améliorations témoignent d’une qualité globale des soins oncologiques, avec un bon accès aux traitements, une prise en charge rapide et l’efficacité des stratégies thérapeutiques. Mais l’OCDE souligne plusieurs axes de progrès sur le plan de la prévention. Si les politiques de lutte contre le tabac et la consommation d’alcool portent leurs fruits, l’activité physique reste largement insuffisante. À peine un tiers des Belges atteint les recommandations de l’OMS, et près d’un adulte sur deux est en surpoids, un facteur de risque majeur.
Enfin, les inégalités sociales demeurent marquées : les personnes ayant un faible niveau d’éducation présentent un risque accru de décès par cancer, ce qui renforce l’urgence d’agir sur les déterminants sociaux de la santé.