Infections sexuellement transmissibles : comment se protéger des IST ?
Les infections sexuellement transmissibles (IST) augmentent depuis plusieurs années en Belgique. Comment vous protéger et protéger vos partenaires des IST ? Retrouvez plus d'informations sur les causes, les symptômes, le dépistage et les traitements.
Augmentation des IST : quelques chiffres
En Belgique, les comportements protecteurs vis-à-vis des infections sexuellement transmissibles et du VIH/SIDA s’arrêtent trop tôt. Depuis plusieurs années les infections sexuellement transmissibles (IST) sont en augmentation.
En mars 2024, Sciensano tirait la sonnette d’alarme. Les contaminations ont augmenté pour 3 infections sexuellement transmissibles en 2023 :
- + 21% pour la chlamydia – l’IST la plus fréquente qui touche majoritairement les femmes de moins de 30 ans.
- + 99% pour la gonorrhée - principalement chez les hommes entre 20 et 39 ans.
- + 13% pour la syphilis - principalement chez les hommes homosexuels de 20 à 59 ans.
3 infections virales sous surveillance
- VIH/SIDA : depuis 2017-2018, l’épidémie de VIH/SIDA recule en Belgique. Le nombre de personnes diagnostiquées séropositives est passé de 3 à 2 par jour.
- Hépatite C : chaque année, 1500 personnes sont infectées par le virus de l’hépatite C.
- Papillomavirus (HPV) : plus de 700 cas de cancer du col l’utérus sont diagnostiqués chaque année. Pratiquement la totalité d’entre eux sont dus à une infection par le papillomavirus (HPV).
4 moyens de prévention contre les infections sexuellement transmissibles
IST : symptômes et causes
Les IST c'est quoi ?
Les infections sexuellement transmissibles sont provoquées par des bactéries, des virus, des parasites ou des champginons.
Causes des IST
Une IST se transmet principalement d’une personne à une autre lors d’un rapport sexuel anal, oral ou vaginal non protégé par un préservatif.
Est-ce que le préservatif protège ?
Le préservatif est un moyen incontournable pour se protéger des IST. Mais parfois un simple contact entre muqueuses, un baiser, des caresses peuvent transmettre une IST.
IST : facteurs de risque
Être infecté par une IST peut augmenter le risque d’infection par une autre IST. En effet, les IST fragilisent les muqueuses qui deviennent alors de plus grande "porte d’entrée" pour les autres IST et pour le VIH/SIDA.
Comment savoir si on a une IST ?
Les principaux symptômes des IST sont :
- la fièvre
- des douleurs dans le bas ventre
- des écoulements anormaux au niveau des organes génitaux
- des rougeurs des organes génitaux
- des éruptions cutanées
- un chancre (petit bouton avec un trou non douloureux)
Mais le plus souvent, la personne affectée est asymptomatique – c’est-à-dire qu’aucun signe extérieur ne révèle la présence de l’infection. C’est pour cela qu’il est important de se dépister pour éviter de contaminer son/sa partenaire et prévenir d’éventuelles complications (inflammation pelvienne, stérilité, atteintes neurologiques et cardiologiques, voir le développement de l’enfant à naître en cas d’affection pendant la grossesse).
Vous pouvez être infecté par une IST sans le savoir.
Plus les IST sont dépistées tôt, mieux elles peuvent être soignées.
Si vous avez été infecté par une IST, informez vos partenaires pour qu’il ou elle puisse être traité également !
Liste des IST
Il existe une trentaine d'infections sexuellement transmissibles d’origine bactérienne, virale, fongique ou parasitaire :
IST bactériennes | IST virales | IST fongiques | IST parasitaires |
---|---|---|---|
Chlamydia | Herpès | Candidose | Trichonomase |
Gonorrhée | Verrues génitales | Vaginalis | |
Syphilis | VIH | Poux pubiens | |
Vaginose bactérienne | Hépatites | Gale |
IST ou MST : quelles différences ?
L’acronyme IST a remplacé celui de MST au milieu des années 2000. Le terme “infection” a remplacé le terme “maladie” pour attirer l’attention sur le fait que l’infection ne déclenche pas systématiquement des symptômes de “maladie”, elle évolue à bas bruit de manière asymptomatique tout en étant susceptible de provoquer des lésions ou des troubles sérieux.
Le cas du VIH/SIDA : le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est une infection qui en l'absence de traitement entraîne le syndrome de l'immunodéficience acquise (SIDA) au bout d'environ 7 ans. En savoir plus.
Dépistage et traitement : comment agir pour se protéger des IST ?
Oser en parler entre partenaires
"Sucette enrobée, plaisir protégé". La Plateforme Prévention Sida mène une campagne de prévention grand public contre les IST et le VIH/SIDA. Les messages adoptent un ton ludique et positif pour surmonter les tabous et les perceptions négatives autour des comportements protecteurs.
Se protéger en utilisant des préservatifs
Utiliser des préservatifs internes (féminin) ou externes (masculin) pour se protéger et protéger ses partenaires. Souvent l’usage du préservatif s’arrête trop tôt, alors que les partenaires n’ont pas réalisé les tests de dépistage nécessaires.
Se faire dépister régulièrement
Faites-vous dépister régulièrement si vous changez souvent de partenaires, et rapidement après un rapport sexuel non protégé. Un test de dépistage peut se faire chez votre médecin généraliste, dans un centre de dépistage, un centre de planning familial, ou une maison médicale.
S’informer sur les traitements et se soigner
La plupart des IST peuvent être combattues si elles sont soignées à temps, sauf le VIH ou l’hépatite B qui deviennent des maladies chroniques nécessitant un traitement à vie.
Pour le VIH/SIDA, la PrEP (pré Exposition Prophylaxie) est un nouveau traitement préventif destiné aux personnes séronégatives exposées au VIH/SIDA (notamment hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, travailleurs et travailleuses du sexe et leurs partenaires, usagers de drogues).
A noter : Un vaccin existe pour lutter contre l’ensemble des cancers causés par les papillomavirus, il est gratuit pour les enfants de 13-14 ans.
Le dépistage IST en pratique
Comment se fait le dépistage des IST ? Les méthodes varient selon l'infection :
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Prise de sang
Pour dépister le VIH, l'hépatite et la syphilis.
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Tests rapides à résultat immédiat
Pour dépister le VIH, la syphilis et l'hépatite C.
Aussi appelé test rapide d'orientation diagnostique (TROD), il peut être réalisé par du personnel non médical formé au dépistage. Certaines associations, centres de planning familial et centres médicaux les proposent gratuitement et de manière anonyme. Il est aussi disponible sous forme d'auto-test en pharmacie pour un prix variant autour de 30 €. Il est nécessaire de respecter un délai de 12 semaines entre le test et la date du rapport à risque. -
Frottis gynécologiques
Recommandé et remboursé tous les 3 ans, chez une sage-femme ou un gynécologue, pour diagnostiquer les lésions à papilloma, la chlamydia, la gonorrhée et la trichomonas.
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Prélèvements urinaires
Pour dépister la chlamydia et la gonorrhée.
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Signe clinique
Pour dépister l'herpès génital, la syphilis, la chlamydia, le HPV, la trichomonas.