Contraception

Quelles sont les différents moyens de contraception ? Comment choisir sa contraception ?

Qu’est-ce que la contraception ?

La contraception, c’est l’ensemble des moyens utilisés pour éviter une grossesse après un rapport sexuel. La contraception concerne à la fois les femmes et les hommes.

Ce sont les femmes qui portent le plus souvent la charge mentale et financière de la contraception. Pourtant, les hommes sont fertiles tout le temps, alors que les femmes sont fertiles quelques jours par mois. Il y a beaucoup plus de moyens de contraception féminins sur le marché, mais plusieurs moyens de contraception masculine fiables et médicalement validés existent actuellement.
La question doit donc être discutée au sein du couple, afin de choisir la méthode qui convient à chacun.

Renseignez-vous auprès de votre médecin généraliste, votre gynécologue ou un centre de planning familial. Certains contraceptifs ne sont disponibles que sur prescription.

Des remboursements spécifiques sont prévus pour les adolescents et les jeunes adultes jusqu’à 25 ans.

Bon à savoir :
En plus de l'intervention de l'assurance obligatoire, la MC vous rembourse jusqu'à 50 € par an pour tout type de contraceptif masculin et féminin (pilules contraceptives, patchs, préservatifs,…) et jusqu’à 150 € tous les 3 ans pour un stérilet ou un implant contraceptif.

Quelles sont les différents moyens de contraception ?

    Les contraceptifs hormonaux bloquent l’ovulation et/ou le cycle menstruel chez la femme.

    Ils existent sous plusieurs formes : la pilule hormonale combinée, la pilule hormonale micro-dosée, le patch contraceptif, l’anneau vaginal hormonal, les progestatifs injectables, l’implant hormonal.

    Avant d’envisager une de ces méthodes, consultez votre médecin généraliste, votre gynécologue ou un professionnel en centre de planning familial.

    Attention : les contraceptifs hormonaux ne protègent pas des infections sexuellement transmissibles (IST).

    Les moyens de contraception mécaniques agissent soit en barrant la nidification d’un ovule (exemple : le stérilet), soit en formant un barrage entre les spermatozoïdes et l’utérus (exemple : le préservatif ou le diaphragme).

    La plupart de ces moyens n’ont pas d’action hormonale, sauf le stérilet hormonal qui est un mélange de moyen hormonal et mécanique.

    Parmi les différents moyens mécaniques, il y a le préservatif externe (masculin), le préservatif interne (féminin), les spermicides, le stérilet, la cape cervicale, le diaphragme. Seul le préservatif protège à la fois des grossesses et des infections sexuellement transmissibles (IST).

    Avant d’envisager une de ces méthodes, consultez votre médecin généraliste, votre gynécologue ou un professionnel en centre de planning familial.

    La contraception thermique consiste à rapprocher les testicules du corps, ce qui augmente leur température de quelques degrés et rend les spermatozoïdes inactifs

    C’est une technique réversible dont l’efficacité doit être vérifiée tous les trois mois la première année d’utilisation au moyen d’un spermogramme (vérification du nombre de spermatozoïdes présent dans le sperme).

    Plusieurs méthodes existent, comme le slip chauffant ou l’anneau thermique.

    Attention : cette méthode de contraception ne protège pas des infections sexuellement transmissibles (IST).

    Différentes méthodes dites "naturelles" reposent sur une observation attentive du cycle menstruel : on essaie de calculer ou d’identifier le moment de l’ovulation, période "à risque" pendant laquelle la femme est fécondable. On renonce à toute relation sexuelle pendant cette période.

    Même si on fait preuve de beaucoup de rigueur, ces méthodes ne sont pas fiables.

    La stérilisation est un moyen efficace mais radical de prévenir une grossesse. Cette méthode doit être envisagée comme un moyen définitif, puisqu’on ne peut en principe pas revenir en arrière.

    Ce moyen ne sera donc proposé que dans des cas bien précis.

    Le principe de la stérilisation féminine, c’est interrompre le passage par les trompes de Fallope qui partent des ovaires et rejoignent l’utérus. C’est le long de ce passage que chaque mois au moment de l’ovulation, l’ovule peut rencontrer éventuellement un spermatozoïde. La stérilisation ne modifie pas le cycle hormonal et les règles continuent à apparaître chaque mois. Elle se fait sous anesthésie générale, durant laquelle soit on va sectionner les trompes, soit on va les ligaturer avec un clip, soit on va les boucher.

    Le principe de la stérilisation masculine, c’est interrompre les canaux qui partent des testicules et amènent les spermatozoïdes dans la vésicule séminale où se constitue le sperme. Ce moyen s’appelle la vasectomie. Après l’intervention, il faut en général attendre 2 à 3 mois avant d’être sûr que le sperme ne contient plus de spermatozoïdes. La vasectomie ne change rien à l’érection ou à l’éjaculation.

    Attention : la stérilisation féminine ou masculine ne protège pas des infections sexuellement transmissibles (IST).

    Comment choisir sa contraception ?

    Le meilleur moyen de contraception pour vous est celui qui correspond le mieux à votre état de santé, votre âge, vos attentes, vos habitudes de vie, votre personnalité, vos projets. 

    N’oubliez pas que certains moyens de contraception protègent contre les infections sexuellement transmissibles (IST), et d’autres pas. Cela doit aussi faire partie de votre questionnement. Pour être protégé à la fois d’une grossesse non désirée et d’une IST, choisissez un moyen qui cumule les deux effets : un préservatif et un spermicide ou un préservatif et une pilule contraceptive.

    Un contraceptif ne sera efficace que si vous l’utilisez correctement, par exemple placer ou retirer correctement un préservatif ou une cape cervicale, ou prendre la pilule hormonale tous les jours.

    Avant d’envisager une de ces méthodes, consultez votre médecin généraliste, votre gynécologue ou un professionnel dans un centre de planning familial.

    La contraception chez les adolescents et les jeunes adultes

    Dès ses premières règles, une jeune fille produit un ovule à chaque cycle. Elle peut donc être enceinte même si ses cycles sont encore irréguliers ou très longs. Il est important d’utiliser un moyen de contraception dès qu’il y a des rapports sexuels.

    Le jeune peut consulter un médecin généraliste, un gynécologue ou un centre de planning familial sans l’autorisation de ses parents. Le secret médical est garanti.

    Certaines pilules, stérilets, patch, implants, etc. sur ordonnance sont disponibles gratuitement (ou mieux remboursés) pour les jeunes de moins de 25 ans. Ceci n’est pas valable pour tous les moyens de contraception, parfois il faudra payer une partie du prix, mais la MC propose un remboursement omplémentaire à ses affiliés.

    La contraception d’urgence

    La contraception d’urgence n’est pas une méthode de contraception habituelle ou régulière. Elle doit être utilisée de façon exceptionnelle.

    Elle est nécessaire pour éviter une grossesse non désirée :

    • si vous avez eu un rapport sexuel non protégé, sans aucun moyen de contraception ;
    • si vous avez eu un rapport sexuel mal protégé, par exemple si un préservatif s’est déchiré, s’il a été mal placé ou mal retiré ; 
    • si vous avez oublié de prendre votre pilule hormonale au minimum deux jours de suite, ou si vous avez eu des vomissements ou de la diarrhée peu de temps après avoir pris votre pilule.

    Il y a deux sortes de pilule d’urgence

    • une pilule à prendre jusqu’à 72 heures (3 jours) après le rapport ; 
    • une pilule à prendre jusqu’à 120 heures (5 jours) après le rapport. 

    Pour une efficacité maximale, le comprimé doit être avalé le plus rapidement possible, idéalement dans les 24h, après le rapport sexuel non ou mal protégé.

    Vous pourrez acheter la pilule d’urgence en pharmacie sans prescription. Le médicament est remboursé quel que soit votre âge. La pilule d’urgence est aussi disponible gratuitement dans les centres de planning familial.

    Attention : en cas de rapport sexuel non protégé, demandez un dépistage à votre médecin généraliste, gynécologue ou dans un centre de planning familial.