Incapacité de travail
Lorsque l’âge, la maladie ou le handicap diminue les capacités, les besoins d’aide se font plus prégnants. Voici quelques conseils et pistes pour faciliter le quotidien et préserver une vie de qualité à domicile.
Publié le: 19 octobre 2023
Par: Maxime Klassen
5 min
Photo: © AdobeStock
La perte d’autonomie peut survenir à tout moment de la vie, à la suite d’une maladie, d’un accident ou tout simplement en raison du vieillissement. Les proches sont souvent en première ligne pour accompagner ceux et celles traversant une telle période. Mais il existe aussi d’autres formes de soutien, proposées par des services professionnels ou par des volontaires. Ces solutions sont parfois négligées par manque d’information ou de confiance. Pourtant, elles présentent de nombreux avantages tant pour la personne concernée que ses proches.
Être en situation de dépendance, même temporaire, peut compliquer les soins ou l’administration des médicaments. Les proches ne sont pas toujours en mesure de s’en charger. Faire appel à des professionnels est rassurant, pour les soins les plus simples jusqu’aux plus complexes.
Les soins infirmiers sont prescrits par le médecin traitant en fonction des besoins et du niveau de dépendance. En choisissant l’asbl Aide & Soins à domicile (ASD), les membres de la MC ont comme avantage de se faire rembourser intégralement les tickets modérateurs à leur charge.
Les ASD disposent, en Wallonie et à Bruxelles, d’une vaste équipe d’infirmiers et d’infirmières spécialisées dans des techniques ou pathologies spécifiques permettant une prise en charge adaptée allant jusqu’à l’hospitalisation à domicile.
Faire les courses, préparer les repas, faire la lessive, le ménage, s’occuper des tâches administratives… Il existe diverses solutions pour se faire épauler. Et elles ne sont pas forcément compliquées ou onéreuses. L’aide familiale peut accomplir nombre de ces tâches tout en offrant une écoute et un soutien en lien étroit avec le réseau social. Faire appel à une aide-ménagère sociale apporte une dimension sociale et humaine par rapport à une aide-ménagère rémunérée via les titres-services. Le mieux est de s’adresser à l’ASD de sa région. Un travailleur social se rendra à domicile pour analyser les besoins avec la personne et ses proches.
Il est possible aussi de se faire livrer des repas, des courses ou de se faire aider dans ses déplacements. Pour cela, il peut être intéressant de contacter le CPAS ou la commune.
Enfin, de temps à autre, pourquoi ne pas solliciter l’aide de voisins pour des petits services, des conseils ou partager des moments de convivialité ? Si on ne connaît pas ses voisins, on peut se renseigner sur l’existence de groupes locaux ou de comités de quartier. Les réseaux sociaux comme Facebook peuvent être un canal intéressant pour ce faire.
La perte d’autonomie peut aussi entraîner une diminution des contacts sociaux et un sentiment d’isolement. Pour rompre la solitude :
La personne confrontée à une perte d’autonomie se sent souvent vulnérable et désemparée. Ses proches le sont parfois tout autant. Demander de l’aide n’est pas facile et trouver la porte à laquelle frapper n’est pas toujours plus évident. Le conseiller ou la conseillère en autonomie de la MC est l’un des interlocuteurs privilégiés dans ce genre de cas. Il est à l’écoute de toutes les questions relatives à l’aide à domicile et à la perte d’autonomie. Par téléphone, il fournit des conseils et oriente vers des solutions concrètes correspondant
le mieux aux besoins exprimés.
Juliana Burgio est conseillère en autonomie à la MC. Son rôle, explique-t-elle, consiste à analyser la situation à 360 degrés. "Si une personne nous appelle par exemple pour de la télévigilance, on va lui demander comment cela se passe pour ses courses, ses repas... On peut ainsi détecter d’autres difficultés éventuelles."
Le conseiller en autonomie connaît bien les acteurs locaux du secteur. Il peut orienter la personne vers les services pertinents ou même prendre directement contact avec les services recommandés pour faciliter les démarches.
Le service est gratuit.
De nombreuses solutions pratiques peuvent aider à gagner en autonomie. Il suffit parfois de changer la disposition des meubles d’une pièce ou d’enlever des tapis pour réduire le risque de chute. Des aides matérielles peuvent faciliter les gestes de la vie quotidienne (couverts adaptés, enfile-bas, siège de douche…). Des aides à la mobilité (déambulateur,
canne…) peuvent aussi sécuriser les déplacements. Certains réaménagements plus conséquents peuvent aussi être envisagés dans la maison : pose d’une barre de maintien dans les escaliers, placement d’un élévateur ou d’un lève-personne, abaissement des meubles…
Les ergothérapeutes de l’asbl Solival, partenaire de la MC, proposent des visites à domicile pour étudier les solutions d’aménagement possible. Par ailleurs, ces aides techniques peuvent être testées dans la salle d’essais et d’apprentissages de Solival située à Berchem-Sainte-Agathe.
Les magasins Qualias proposent du matériel d’aide et de soins de qualité, aussi bien à la vente qu’à la location. Il est possible d’y acheter en seconde main des lits médicalisés et fauteuils-releveurs. Les membres MC bénéficient de nombreux avantages et réductions en magasin.
Face à une situation d’urgence, comme une chute ou une fracture, il est important de pouvoir alerter rapidement les secours ou les proches. Plusieurs solutions :