Désir d'enfant

Vous envisagez d’avoir un enfant ? Préparez-vous bien avant d'entreprendre ce grand voyage ! Planifiez entre autres une consultation préconceptionnelle auprès de votre médecin généraliste, votre gynécologue ou avec une sage-femme : pour faire un bilan de santé, pour poser toutes vos questions et avoir tous les repères pour commencer une grossesse dans de bonnes conditions de santé.

Êtes-vous prêts ?

Devenir parent implique des changements à plusieurs niveaux : dans la dynamique du couple, dans l’organisation du quotidien, mais aussi dans votre vie professionnelle.

Un projet familial

On nous vend souvent une vision idéale où le désir d’enfant serait naturel et simultané au sein du couple, où il est normal pour un couple d’avoir un enfant. Parlez-en à deux, ou si vous êtes seule, à quelqu’un qui vous est proche. Discutez de vos besoins et de vos rêves, mais aussi de vos craintes, parfois liées à votre propre histoire familiale.

La venue d’un premier enfant est un événement qui va bouleverser votre vie... Vous aimeriez sans doute que la grossesse et l’accouchement se déroulent comme dans vos rêves ; cela se réalisera peut-être, mais peut-être pas entièrement.

Besoin de soutien dans votre projet de grossesse ? Parlez-en avec votre médecin, un centre de planning familial ou une sage-femme, notamment en planifiant une consultation préconceptionnelle.

« Pour moi, c’était évident, je savais que je voulais être père. Ma compagne a souhaité attendre d’avoir un emploi stable, mais ça y est, elle est enceinte ! »

« J’ai déjà un enfant et je ne souhaite pas qu’il soit enfant unique. C’est un garçon, mais on verra bien ce qui viendra après. »

« Mes frères ont déjà des enfants. Ils nous disaient tout le temps « alors, c’est quand que vous vous y mettez ? ». On a un peu fait comme tout le monde, on s'y est mis nous aussi... »

La consultation préconceptionnelle

La consultation préconceptionnelle s’adresse à toute femme ou tout couple désirant concevoir un enfant.
Cette consultation s’organise avec votre médecin généraliste, votre gynécologue ou avec une sage-femme. Soit en consultation privée, soit à l’hôpital, ou encore dans un centre de planning familial ou dans un centre ONE.

Pourquoi une consultation préconceptionnelle ?

Elle vous permet de faire un bilan de santé avant même la conception d’un enfant. Elle vous aide à préparer votre corps en vue d’une grossesse en bonne santé, à dépister d’éventuelles maladies chroniques ou génétiques, et anticiper différents facteurs de risque...

Elle concerne le couple et pas uniquement la femme, donc bienvenue au conjoint !

Si une grossesse démarre, il est fort probable que la première consultation prénatale ait lieu au bout de 6 à 8 semaines. Autant anticiper et planifier la visite préconceptionnelle dès le désir d’enfant !

La consultation se passe souvent en deux temps.

Anamnèse et dépistages

  • Votre médecin, gynécologue ou sage-femme vous posera des questions sur vos antécédents médicaux, personnels et familiaux, et ceux de votre conjoint s’il est le géniteur. Vos conditions de vie, de travail et vos habitudes alimentaires seront abordées pour savoir si vous risquez d’être exposée à des substances toxiques. Cette anamnèse est un bilan de santé complet pour vous et votre futur enfant. Parlez également de votre état psychologique présent, de vos relations familiales et conjugales, de votre projet de grossesse.
  • Quelques examens médicaux vous seront proposés (poids, taille, prise de sang, vérification des vaccinations...) ainsi que d’autres plus spécifiques, si un risque particulier est identifié. Une prescription d’acide folique vous sera remise.

 

Résultats, conseils et recommandations

Ce deuxième temps débute en général par la remise des résultats des examens réalisés.

  • Des conseils personnalisés de santé et d’hygiène vous seront donnés, afin d’éviter par exemple, la toxoplasmose ou le cytomégalovirus ou encore pour vous proposer un sevrage lié à la consommation de tabac, d’alcool, de médicaments et autres substances toxiques.
  • Un bilan nutritionnel sera réalisé : des carences nutritionnelles peuvent avoir un impact sur votre fertilité, sur le déroulement de votre grossesse ou sur la santé de votre enfant.
  • Selon les résultats de la prise de sang, votre médecin, gynécologue ou sage-femme vous prescrira éventuellement des suppléments comme du fer ou des vitamines.
  • En cas de besoin, vous pouvez être orientée vers certains spécialistes (diététicien, généticien...).
  • Les vaccins nécessaires seront faits.
  • C’est l’occasion de poser toutes vos questions, notamment sur le suivi de grossesse.

Bon à savoir

Si vous planifiez d’être enceinte, assurez-vous d’avoir une bonne hygiène dentaire. Prenez rendez-vous avec votre dentiste pour une visite préventive et éventuellement un détartrage (remboursé 1x par an par votre mutuelle).

Êtes-vous en ordre de vaccination ?

Cela peut par exemple se faire lors d’une consultation préconceptionnelle auprès d’un gynécologue, d’un médecin généraliste ou d’une sage-femme.

Ce bilan permettra de planifier des vaccinations recommandées avant ou durant la grossesse.

Les vaccins fortement conseillés en Belgique sont :

  • Le vaccin rougeole – rubéole – oreillons : la rubéole peut provoquer des malformations du fœtus si elle se déclare au cours des 16 premières semaines de grossesse. A priori, vous devriez déjà être vaccinée : les enfants en Belgique reçoivent en général ce vaccin combiné à l’âge de 1 an, puis vers 11-12 ans, dans le cadre des visites médicales scolaires. Sinon, faites-vous vacciner avant d’être enceinte et maintenez votre contraception deux mois après la vaccination.
  • Le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche : c’est aussi un vaccin combiné. La coqueluche est une maladie respiratoire contagieuse et en augmentation, avec de fortes quintes de toux. Elle peut être mortelle pour le bébé avant l’âge de 6 mois. Il est recommandé durant le 3e trimestre de grossesse pour bénéficier du passage des anticorps vers le bébé.

Bien connaître son corps

Connaissez-vous votre cycle menstruel ?

  • On calcule habituellement les cycles chez la femme sur une base de 28 jours. Ils peuvent être plus longs (jusqu’à 35 jours) ou plus courts (jusqu’à 21 jours). Un cycle menstruel débute le 1er jour des règles et se termine le 1er jour des règles suivantes.
  • Au 14e jour du cycle de 28 jours environ, c’est l’ovulation : un des deux ovaires libère un ovule, qui est capté par la trompe de Fallope, où il attendra une rencontre éventuelle avec un spermatozoïde.
  • S’il n’est pas fécondé, l’ovule dégénère dans les 24 heures. A la fin du cycle, le « nid » ainsi préparé inutilement est expulsé, c’est le début des règles.


Votre corps vous enverra peut-être des signaux montrant que vous êtes en période d’ovulation :

  • la glaire cervicale permet aux spermatozoïdes de remonter dans l’utérus pour féconder un ovule. Elle peut devenir plus abondante, plus gluante et transparente ;
  • les hormones libérées en période d’ovulation peuvent augmenter sensiblement la libido ;
  • vos seins peuvent être plus lourds et plus tendus, à nouveau sous l’effet des hormones.


Vous pouvez essayer de détecter la période d’ovulation :

  • par le relevé de votre courbe de température, avec un thermomètre précis.
    Durant la première partie du cycle, la température se situe entre 36,1 et 36,7°C, elle augmente au-delà de 37 °C juste après l’ovulation. Cette méthode est utile en cas de cycle irrégulier. Elle est assez contraignante et pas toujours fiable ;
  • par un test d’ovulation vendu en pharmacie. Cette méthode, plus fiable, reste contraignante et surtout coûte relativement cher. Elle est plutôt utilisée en cas de problème de conception.


Certaines femmes ont besoin de calculer pour se rassurer ; chez d’autres, trop calculer peut augmenter le stress.

Comment arrêter votre contraception ?

 

Vous prenez un contraceptif non hormonal


Le stérilet, le préservatif masculin ou féminin, les spermicides, le diaphragme sont des barrières mécaniques qui empêchent la rencontre entre un ovule et un spermatozoïde.

Ces modes de contraception n’influencent pas votre cycle ou l’ovulation. Dès qu’ils sont enlevés, une grossesse peut démarrer.

Vous prenez un contraceptif hormonal


La contraception hormonale - pilule, patch, anneau vaginal, stérilet hormonal, implant hormonal - bloque le cycle menstruel et l’ovulation. Vous avez des règles mais elles sont déclenchées artificiellement.

Même après l’arrêt du moyen contraceptif, les règles peuvent mettre plusieurs cycles à redevenir régulières. C’est normal.

Soyez patient(e) : on commence à parler de problème de fécondité chez un couple (jusqu’à 35 ans) après plus d’un an de relations sexuelles régulières infructueuses.

Facile à dire sans doute, cela semble toujours trop long lorsqu’on est prêt à devenir parent !

Mettez toutes les chances de votre côté : écoutez votre corps, observez-le, et faites-vous confiance.

Posez toutes vos questions à votre médecin, gynécologue ou sage-femme.

« On nous disait de ne pas calculer et de laisser faire les choses. Mais la tentation de calculer son cycle est souvent grande. Malgré tout je reste persuadée que, même si c’est facile à dire, plus on est détendu et plus les relations gardent un minimum de spontanéité, mieux c’est. Et puis ces calculs ne sont pas toujours justes. La date à laquelle je suis tombée enceinte ne correspondait plus à ma période de fertilité. Ma gynécologue m’a dit qu’il y avait un décalage de quelques jours dans la date d’ovulation, que c’était quelque chose de fréquent. »

Bébé se fait attendre... Que faire ?

Votre conjoint et vous souhaitez avoir un enfant. Mais les mois passent…
Vous êtes en couple homosexuel ou vous êtes une femme seule, et avez un désir d’enfant. Que faire ?

Pour votre projet de grossesse, faites-vous accompagner par un professionnel de la santé

Rendez-vous seule ou en couple chez votre médecin généraliste, une sage-femme, un gynécologue, un centre de planning familial pour une visite pré-conceptionnelle. Ensemble, vous passerez en revue vos conditions de vie, de travail, vos habitudes alimentaires, vos antécédents familiaux et médicaux...

L’infertilité, qu’est-ce que c’est ?

On parle d’infertilité après plus d’un an de tentatives infructueuses. Selon les cas, votre gynécologue vous proposera différentes analyses, qui pourront mener à la mise en place d’un traitement, à une intervention chirurgicale, ou parfois à un programme de procréation médicalement assistée (PMA).
Parmi les causes pouvant influencer la conception, citons :

  • des raisons physiologiques comme des troubles de l’ovulation, une endométriose, des trompes de Fallope bouchées, une mauvaise qualité de sperme… ;
  • une obésité chez l’homme ou chez la femme, ou au contraire une maigreur excessive ;
  • les conséquences d’un stress chronique ;
  • la consommation de tabac, de cannabis ou d’autres drogues ;
  • l’âge de la femme ; après 30 ans, la fertilité diminue ;


La Procréation médicalement assistée

Le terme PMA désigne les techniques médicales dans le traitement de l’infertilité et l’aide à la conception ; il regroupe l’insémination artificielle et la fécondation in vitro (FIV), avec ou sans don d’ovocytes.
Des unités PMA sont présentes dans certains hôpitaux ; ce sont elles qui vous prendront en charge, votre conjoint et vous (et pour les femmes seules, la personne qui vous accompagne dans votre démarche). L’équipe est pluridisciplinaire : gynécologues, sages-femmes, infirmières, psychologues, diététiciennes, tabacologues. L’accompagnement est donc global, il prend en compte les dimensions physiologiques de la femme et du couple, de façon à augmenter les chances de grossesse, ainsi que psychologiques et émotionnelles.
Un processus de PMA peut être vécu comme long, éprouvant, parfois douloureux et envahissant toute votre vie. Le plus difficile à gérer est souvent l’incertitude sur le résultat, les émotions en mode “montagnes russes”, les échecs qui parfois se multiplient, le découragement qui s’installe.

Le saviez-vous ?

Certaines unités PMA ou des associations organisent des groupes de paroles de personnes et couples en désir d’enfant.