Emploi

Grossesse : des indemnités en cas d'écartement du travail

Lorsqu’une travailleuse enceinte ou allaitante est écartée temporairement de son travail pour des raisons de sécurité, elle peut bénéficier d’indemnités versées par sa mutualité.

Publié le: 17 octobre 2025

Mis à jour le: 17 octobre 2025

Par: Joëlle Delvaux

3 min

une femme enceinte se fait prendre la tension par son médecin

Photo: “© AdobeStock //

La travailleuse salariée a droit à une indemnisation de la sécurité sociale (assurance indemnités) dans quatre situations :

  • Situation 1 : Elle perd l'entièreté de son salaire car elle doit arrêter toute activité salariée (écartement total)
  • Situation 2 : Elle perd une partie de son salaire en raison de l'aménagement du temps de travail ou du changement de poste (écartement partiel).
  • Situation 3 : Elle perd l'entièreté de son salaire car elle doit arrêter son activité salariée, mais elle commence une nouvelle activité chez un autre employeur (écartement partiel).
  • Situation 4 : Elle perd une partie de son salaire car elle doit arrêter une de ses activités salariées (écartement partiel). 


Pour être indemnisée, la première condition à remplir est d'être en ordre de stage c'est-à-dire comptabiliser 120 jours de travail à temps plein ou assimilé, ou 400 heures à temps partiel, sur une période de 6 mois précédant l'écartement.   

Bon à savoir : Les contractuelles du secteur public ont les mêmes droits que les salariées, sauf en cas de maladie professionnelle, où la charge revient au pouvoir public. Les enseignantes nommées et les statutaires du secteur public conservent, quant à elles, l’intégralité de leur salaire, sans passer par la mutualité.  

À combien s'élèvent les indemnités ? 

Type d’écartement Raison d’écartement Montant d’indemnités (en vigueur depuis le 1er février 2025)Maximum 

Écartement total 

Situation 1 

Grossesse (prénatal) 78,237 % du salaire journalier brut  143,28 €/jour 
Allaitement (postnatal)  60 % du salaire journalier brut  109,88 €/jour 

Écartement partiel 

Situations 2 et 3  

Grossesse et allaitement  

(pré et postnatal) 

 

 60 % de la différence entre l’ancien et le nouveau salaire brut 109,88 €/jour  

Écartement partiel 

Situation 4  

Grossesse et allaitement  

(pré et postnatal) 

 

 60 % du salaire brut lié à cet emploi 109,88 €/jour 

Bon à savoir : La mutualité prélève un précompte professionnel (11,11 %) sur les indemnités. 
Conseil : Vous exercez aussi une activité comme indépendante et souhaitez la conserver ? Demandez l'autorisation au médecin-conseil. S'il vous donne son accord, vous percevrez une indemnité réduite de 10 %. 

Pendant combien de temps l'indemnisation est-elle accordée ? 

 
Écartement prénatal : l'indemnisation prend fin au plus tard 8 jours avant la date présumée d’accouchement (congé prénatal obligatoire).  

Écartement postnatal : l'indemnisation se termine à la date déterminée par le médecin du travail, selon le type de risque que représente le poste pour la travailleuse (max. 5 mois à partir de la date de l’accouchement). 

Conseil : Théoriquement, le repos de maternité peut débuter 6 semaines avant la date présumée de l'accouchement. Mais vous avez tout intérêt à reporter les 5 semaines de repos prénatal facultatif après la naissance de votre enfant pour bénéficier d'un repos postnatal plus long.