L’éco-anxiété touche 2 à 3 jeunes par classe

Selon une enquête participative menée par l’ULB auprès de 1.300 enfants et adolescents en Fédération Wallonie-Bruxelles, un jeune sur dix présente une forme d’écoanxiété aiguë. 

Tristesse chez les enfants, colère chez les ados

Chez les enfants de 6 à 12 ans, ce malaise se manifeste d’abord par de la tristesse face à la disparition des animaux, des arbres, de la nature. Du côté des 16-18 ans, la colère et le sentiment d’impuissance dominent. Ces émotions restent souvent invisibles aux yeux des adultes : parmi 140 parents interrogés, seuls 2,5 % identifient cette anxiété chez leur enfant, souligne l’étude, soutenue par le Fonds Houtman. 

L'éco-anxiété, signe de lucidité et moteur

L’écoanxiété aiguë peut avoir des conséquences concrètes sur le sommeil, la concentration, la vie sociale ou encore générer un profond découragement. Mais l’anxiété en soi n’est pas une pathologie, rappellent les chercheurs : s’inquiéter pour le climat est aussi un signe de lucidité. "Quand elle reste modérée, l’écoanxiété peut même devenir un moteur, car elle suscite un désir d’engagement", souligne la psychologue Bénédicte Mouton, dont l’interview complète "Soigner l’éco-anxiété, et donner aux éco-sensibles des marges d’action" est à découvrir dans le dernier numéro d’Éducation Santé, le magazine de la MC destiné aux professionnels de la santé (educationsante.be).  

🎙️ À écouter : le podcast "Éco-Émois" . Réalisé dans le cadre de l'étude, il donne la parole aux jeunes.