Prestataires de soins et mutualités s’accordent sur les réformes indispensables

Le Comité de l'assurance de l’INAMI, composé de représentants des mutualités, prestataires et établissements de soins de santé, vient de remettre un avis positif sur la proposition de budget des soins de santé 2021. « Nous sommes particulièrement satisfaits que les réformes que nous proposons soient largement conformes aux plans figurant dans l'accord de gouvernement et dans les investissements que le nouveau gouvernement réalisera dans le secteur des soins de santé », déclare le Comité de l‘assurance.

Le budget des soins de santé fixe le montant qui sera disponible l'année prochaine pour les remboursements de soins de santé à destination de tous les Belges. Pour 2021, ce budget représentera plus de 30 milliards d'euros. C'est nettement plus qu'en 2020. Le gouvernement a prévu 1,2 milliard d'euros supplémentaires pour renforcer le personnel, améliorer sa rémunération et étendre le remboursement des soins de santé mentale. De plus, des fonds ont également été libérés pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et le déficit estimé à 539 millions d'euros a été ajusté.

Les représentants des mutualités et des prestataires de soins de santé ont rendu cet avis positif à une large majorité. « Non seulement parce que nous voulons aller de l'avant pendant la plus grande crise sanitaire qui ait jamais frappé notre pays, mais aussi parce que nous croyons qu'avec ce gouvernement et la trajectoire de croissance qu'il propose, il devrait être possible de mettre en œuvre de grandes réformes, comme celles proposées par le Comité de l’assurance depuis plusieurs années»

L'accord de gouvernement prévoit une norme de croissance de 2,5 % pour les soins de santé à partir de 2022, contre 1,5 % dans la précédente législature. « Cela peut faire toute la différence, d'autant plus que cet argent est également destiné à la réalisation d’objectifs de soins de santé et au lancement de nouvelles initiatives visant à augmenter le nombre d'années de vie en bonne santé de chaque citoyen, ainsi qu’à réduire les inégalités en santé. En mettant encore plus l'accent sur une collaboration efficace et efficiente entre les prestataires de soins, nous pouvons mieux aligner la politique de santé sur les besoins réels du citoyen et du patient. Ces mesures s’appuieront sur une vision large de la santé. Ce principe figure également dans l’accord de gouvernement»

Notre système de santé a été mis à l'épreuve par la pandémie de Covid-19. L'assurance maladie s'est élargie des soins individuels au patient à la protection de la santé publique contre un nouveau virus. Ce test de résistance a confirmé une fois de plus que le secteur peut encore évoluer davantage vers des soins intégrés. Il doit s’engager plus encore dans la prévention et dans les modèles de financement adaptés qui soutiennent la collaboration et la multidisciplinarité au profit du patient.

« Pour que nos soins de santé soient armés face à l’avenir, nous devons entamer aujourd'hui des réformes fondamentales. Le Comité de l’assurance veut aussi apporter sa pierre à l’édifice. Grâce à leur expertise sur le terrain, les mutualités, les prestataires de soins et les établissements de soins sont en excellente position pour orienter les projets. Le budget jouera un rôle important à cet égard. L'objectif est d'élaborer des plans pluriannuels et d’affecter les moyens en vue d’obtenir des soins efficaces et de réaliser les objectifs de santé. Tout cela requiert une trajectoire budgétaire bien définie. »

L'avis du Comité de l’assurance est maintenant transmis au Conseil général de l’INAMI où siègent également, outre les mutualités, les partenaires sociaux et le gouvernement. Ce Conseil général rendra son avis final la semaine prochaine. « Le fait que les mutualités et les prestataires de soins soient sur la même longueur d'onde constitue déjà un signal important. Seule la collaboration avec tous les partenaires concernés nous permettra de rendre nos soins de santé plus qualitatifs et financièrement plus accessibles dans les années à venir, tout en évoluant selon les besoins changeants des Belges. »

La majorité des représentants des prestataires et établissements de soins
Les représentants communs des mutualités