La Mutualité chrétienne recommande la prolongation et une meilleure automatisation du tarif social

Depuis le 1er février 2021, les BIM (Bénéficiaires d’Intervention Majorée) bénéficient en théorie automatiquement du « tarif social » : un tarif plus avantageux pour le gaz et l’électricité et ce, jusqu'au 31 décembre 2021. Les prix de l’énergie partent en effet à la hausse et l’on sait que c’est déjà un poste de dépense très difficile à assumer (avec le loyer) pour les familles aux revenus plus faibles.

La ministre fédérale de l’Énergie - Tinne Van der Straeten - a déclaré envisager la prolongation de cette mesure.

La Mutualité chrétienne plaide également pour une prolongation du tarif social pour les BIM au-delà du 31 décembre 2021 mais réfléchit aussi aux moyens les plus adéquats pour automatiser ce droit essentiel, et à défaut, amener plus de ses membres à y faire appel.

« La MC soutient de manière très claire cette prolongation, qui ne peut être que positive pour ses membres qui peuvent en bénéficier. Dans un contexte d’augmentation générale des tarifs du gaz et de l’électricité, nous appuyons toutes les mesures qui permettent aux plus fragiles de ne pas voir leur santé davantage se dégrader. En effet, des coûts énergétiques plus élevés poussent certaines familles à moins se chauffer, ce qui peut conduire à plus de problèmes de santé » explique Elisabeth Degryse, Vice-Présidente de la Mutualité chrétienne.

Dans un même temps, la MC remarque que l’application actuelle de la mesure est très loin d’être optimale. « Beaucoup de ménages ne bénéficient pas automatiquement du tarif social. Actuellement, tous les fournisseurs d’énergie ne demandent pas systématiquement le numéro de registre national à leurs clients. Or, ce numéro est nécessaire pour pouvoir vérifier facilement le droit à l’intervention majorée auprès de la Banque Carrefour de la Sécurité sociale. Il faut donc généraliser l’utilisation du numéro de registre national chez les fournisseurs d’énergie. C’est un point essentiel sur lequel la MC souhaite attirer l’attention des autorités », ajoute Elisabeth Degryse.

Les ménages pour qui le tarif social n’a pas pu être ouvert automatiquement peuvent néanmoins demander l’application de ce tarif préférentiel auprès de leur fournisseur. Les ménages pour qui le droit n’est pas encore ouvert doivent pour cela au préalable réclamer une attestation auprès de leur mutualité. La MC constate que peu de membres ont demandé cette attestation spécifique. Cela fait craindre que tous les BIM n’ont pas encore ouvert leur droit au tarif social de l’énergie. Au sein des membres de la MC, jusqu’au mois de juillet inclus, le nombre de demandes pour un tarif social introduites s’élevait à seulement 1343 pour toute la Belgique.

Les BIM sont un public fragile, menacés par la précarité. La MC recommande donc d’urgence de trouver des solutions pour amener ces catégories à demander le tarif social et, si la mesure est prolongée, qu’une attribution automatique du tarif social s’applique efficacement.

Pour plus d'informations

Manuel Di Pietrantonio, collaborateur presse MC, 04 71 55 55 94 – [email protected]