Il n'est question d'un syndrome d'apnée obstructive du sommeil que si :
L'apnée obstructive du sommeil survient en général entre 45 et 65 ans. Elle est deux fois plus fréquente chez les hommes.
Après une interruption respiratoire, il se peut que vous vous réveilliez en sursaut ou que votre respiration ait des ratés. Toutefois, il se peut que vous continuiez à dormir sans rien remarquer. Cela dit, même dans ce cas, votre sommeil est interrompu et il est possible que vous subissiez les conséquences liées à la perturbation du sommeil.
Les ronflements sont fréquents en cas d'apnée obstructive du sommeil. À un certain nombre de ronflements bruyants succède un silence dû à l'interruption respiratoire. La respiration reprend ensuite avec un ronflement bruyant. Cela dit, vous pouvez aussi souffrir de graves apnées du sommeil sans ronfler pour autant.
L'apnée obstructive du sommeil se caractérise par une difficulté à rester endormi et un réveil précoce. On observe également des symptômes tels que cauchemars, essoufflement nocturne, sensation d'oppression et mictions nocturnes multiples.
L'arrêt de la respiration s'accompagne souvent de mouvements : de légers mouvements des jambes, mais parfois aussi des mouvements brusques des bras et des jambes, ce qui peut évidemment réveiller votre partenaire.
Une transpiration excessive ainsi qu'une bouche sèche font également partie des symptômes fréquemment constatés.
En dépit de ces symptômes nocturnes, souvent vous ne réalisez pas que vous ne dormez pas bien. La plupart du temps, vous ne remarquez pas non plus que votre respiration s'interrompt temporairement.
Au début, vous ne réalisez souvent pas que vous êtes somnolent pendant la journée. Pourtant, votre sommeil perturbé a pour effet que vous ne soyez pas reposé et que vous souffriez de fatigue, de problèmes de concentration, d'irritabilité et de sautes d'humeur.
La somnolence peut également provoquer des accidents, au travail ou sur la route. En cas de somnolence extrême, vous pouvez même vous endormir en parlant ou en mangeant.
Ce syndrome peut se révéler très préjudiciable à votre qualité de vie.
La fermeture des voies aériennes supérieures survient en raison de :
Chez les enfants, l'apnée du sommeil est généralement due au gonflement des amygdales situées dans le pharynx.
L'obésité constitue le principal facteur de risque d'apnée obstructive du sommeil. Un certain nombre d'autres facteurs peuvent également contribuer à son apparition :
Les facteurs génétiques jouent un rôle et, ce, de différentes manières. La prédisposition à une anomalie anatomique, comme à certains facteurs de risque, peut être héréditaire.
Certaines pathologies se manifestent en combinaison avec l'apnée obstructive du sommeil :
Les efforts fournis par les muscles pour vaincre l'obstruction, la teneur en oxygène réduite et les réveils à répétition exercent la nuit un effet négatif sur la tension artérielle et le rythme cardiaque. Et cet effet se répercute sur l'appareil cardiovasculare. Le risque d'hypertension artérielle, de troubles du rythme cardiaque, de maladies cardiaques et d'AVC s'en trouve accru.
Toutes ces constatations nécessitent toutefois des recherches complémentaires.
Vous pouvez faire certaines choses vous-même afin de résoudre complètement ou partiellement le problème. La modification de votre style de vie et de votre hygiène de sommeil constituent dans tous les cas la première étape d'un traitement éventuellement plus conséquent.
Consultez votre médecin si vous présentez des symptômes de fatigue diurne tels que :
Contactez le médecin sans tarder au cas où vous ronflez bruyamment et souffrez de fatigue diurne.
En cas de suspicion de syndrome d'apnée obstructive du sommeil, votre médecin vous orientera vers un centre du sommeil. Un test du sommeil, permettra de poser un diagnostic et de déterminer quel est le meilleur traitement à suivre.
L'augmentation de la pression d'air dans les voies aériennes (pression positive continue ou CPAP) constitue la pierre angulaire du traitement de l'apnée obstructive du sommeil modérée à sévère. Il est en général fait usage d'un petit masque pour amener l'air dans le nez. Une pression d'air positive est ainsi créée, permettant aux voies aériennes de demeurer ouvertes et à l'air inspiré de parvenir aux poumons.
Le traitement par pression positive atténue les symptômes de somnolence. L'effet en est déjà visible après une nuit. La vigilance, l'attention et l'aptitude à conduire redeviennent normales. Après un certain temps, la personne recouvre également ses capacités de mémoire.
Le traitement ne se révèle efficace que s'il est appliqué correctement et de manière suffisante. Cela requiert en général de votre part et de celle de vos proches un effort quotidien et, ce, durant le reste de votre vie.
Le centre du sommeil vous fournira les informations utiles relatives au traitement et à l'utilisation de l'appareil.
Il arrive que la position couchée sur le dos contribue à l'apparition de l'apnée obstructive du sommeil. Dans ce cas, il suffit parfois d'éviter de dormir sur le dos. Pour ce faire, vous pouvez fixer une balle de tennis au dos de votre pyjama. Cette modification de la position de sommeil est généralement associée à d'autres méthodes de traitement.
En cas d'apnée obstructive du sommeil légère à modérée, où c'est surtout le ou la partenaire qui souffre des ronflements, une prothèse buccale constitue parfois une solution efficace. Elle peut également faire l'affaire lorsque vous n'arrivez pas à supporter ou utiliser un CPAP.
En fonction de la cause de l'apnée, l'appareil fera en sorte, pendant votre sommeil, que votre mâchoire inférieure soit maintenue vers l'avant, que votre palais mou soit maintenu vers le haut ou que votre langue ne soit pas attirée vers l'arrière. Cette méthode permet d'agrandir l'ouverture de la gorge, et ainsi de fluidifier le passage de l'air vers les poumons.
Dans certains cas, une intervention chirurgicale permet de soulager la personne. Dans ce cas, il faut qu'une cause anatomique ait été clairement identifiée et qu'elle puisse être traitée au moyen d'une opération. L'ablation des amygdales est un exemple bien connu. Il existe d'autres possibilités d'intervention, telles que les opérations du palais mou, de la langue ou encore de l'articulation mandibulaire.