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Migraine

Hemicrania est le terme latin auquel la migraine emprunte son nom. Il signifie « douleur dans la moitié du crâne ». On ne guérit pas de ses migraines, mais en général, les plaintes diminuent avec l’âge. Les migraines sont trois fois plus fréquentes chez la femme que chez l’homme.

Quels sont les causes et les symptômes de la migraine ?

Il existe différentes formes de migraine. La plupart du temps, elle surgit brusquement, mais elle peut aussi être précédée de signaux spécifiques.

Les causes


Le mécanisme d’apparition proprement dit de la migraine demeure toujours inconnu.

L’affection est cependant souvent liée à des prédispositions familiales. On a également démontré l'implication de neuro-transmetteurs cérébraux, ce qui exclut l’assimilation de la migraine à une maladie psychique.

Les symptômes


La migraine provoque des crises de douleur intense ressentie sous forme de battements violents intracraniens, la plupart du temps d’un seul côté de la tête. Le mal de tête souvent accompagné de :

  • nausées ;
  • vomissements ;
  • douleur en cas de mouvements ;
  • hypersensibilité à la lumière et au bruit.

Habituellement, la douleur augmente progressivement et l’on n’est pas en état de travailler. Un alitement s’impose parfois. Durant le sommeil ou le repos qui suit, le mal de tête diminue progressivement. La douleur disparaîtra généralement au bout de 12 à 24 h. Chez certaines personnes, une crise peut durer jusqu'à 3 jours.

La fréquence des crises est variable : les crises peuvent être quotidiennes ou espacées de quelques mois. Entre les crises, les plaintes disparaissent complètement.

Les signes précurseurs


La plupart du temps, une crise de migraine surgit brusquement, mais elle peut aussi être précédée de signaux spécifiques. Dans le cas des « migraines accompagnées », on distingue deux types de signes précurseurs qui se succèdent généralement : les signes annonciateurs précoces et l’aura. Quelquefois, seuls les signes annonciateurs précoces se manifestent, sans aura.

Signes annonciateurs précoces : ils apparaissent dans une première phase :

  • agitation ;
  • irritation ;
  • humeur joyeuse ;
  • sensation de froid ;
  • fatigue extrême ;
  • bâillement démesuré ;
  • envie d’un aliment particulier, tel que chocolat ou autre sucrerie ;
  • hypersensibilité aux odeurs, à la lumière ou au bruit ;
  • rétention d’eau, provoquant un gonflement des chevilles ou des mains ou une sensation de ballonnement.

Aura : précède immédiatement la céphalée. L’aura se caractérisée par des :

  • phénomènes visuels :
    • vision d’éclairs lumineux ;
    • taches mouvantes ;
    • images en mosaïques ;
    • scotomes (petites taches aveugles) scintillants ;
    • ou même perte partielle ou totale de la vision ;
  • troubles de la parole :
    • impossibilité de trouver ses mots ou des syllabes ;
  • troubles sensoriels :
    • fourmillements de la peau ;
    • impression d’engourdissement ;
    • troubles moteurs ;
    • symptômes généraux de maladie ;
    • malaise ;
    • vomissements.

Céphalée de tension


Il apparaît souvent qu’une personne souffrant de migraines présente également des épisodes de céphalées de tension. La céphalée de tension ne s’accompagne pas de nausées et ne s’aggrave pas à l'effort. Il est important de faire la distinction entre la migraine et la céphalée de tension que l’on peut soulager avec des médicaments différents.

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Que faire en cas de crise migraineuse ?

Ce qu’il y a lieu de faire lors d’une crise migraineuse, c’est en partie à vous de le découvrir. Voici quelques conseils.

Conseils


  • Allongez-vous dans une pièce sombre et silencieuse.
  • Dès les premiers signes de migraine, prenez un médicament contre les vomissements, par exemple à base de dompéridone (uniquement pour les enfants plus âgés et les adultes). Cela permet une bonne assimilation d’un antidouleur.
  • Une demi-heure plus tard, prenez un antidouleur en une dose suffisamment élevée, par exemple, pour les adultes, 1000 mg de paracétamol ou 1000 mg d’acide acétylsalicylique (p. ex. aspirine). Si ces antidouleurs font trop peu d’effet, ils peuvent être remplacés, en concertation avec votre médecin et sur prescription, par 600 mg d’ibuprofène.
  • Aux enfants de moins de 12 ans, donnez un antidouleur à base de paracétamol adapté à leur âge.
  • Lisez toujours attentivement la notice avant de prendre un médicament. Vérifiez surtout qu’il n’y ait pas de contre-indications.
  • Ne prenez jamais d’antidouleur tous les jours. Ils peuvent entraîner des effets secondaires et aggraver la migraine, voire même la provoquer.
  • Expliquez aux autres quand vous avez une crise de migraine. Ils comprendront mieux que vous vouliez interrompre votre travail ou vous allonger. Il ne sert à rien de « faire le courageux » et de continuer à travailler comme si de rien n’était. Les plaintes peuvent même s’aggraver.

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Quand consulter un médecin ?

Généralement, une prise en charge personnelle ne suffira pas et vous devrez consulter votre médecin pour trouver le traitement adéquat.

Le traitement médicamenteux


De nouveaux médicaments, souvent assez efficaces, sont disponibles sur le marché.

Vous aurez un rôle important à jouer dans la recherche du médicament qui vous donne le meilleur résultat et le moins d’effets secondaires. Pour cette raison, évaluez toujours avec votre médecin le traitement qu’il vous a prescrit.

Quand suivre un traitement médicamenteux ?


Pour prévenir les crises, votre médecin peut vous proposer un traitement médicamenteux d’entretien lorsque :

  • vous avez plus de deux crises mensuelles ;
  • ou que l’avantage de crises moins nombreuses est plus important que les inconvénients générés par les médicaments.

Un tel traitement entraîne effectivement une diminution du nombre de crises chez la moitié des patients.

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Comment prévenir la migraine ?

La migraine ne peut hélas être guérie. Vous pouvez seulement essayer de prévenir ou de contrôler les crises. A cet effet, il importe de déceler les facteurs déclenchants.

Tenir un journal


Si vous avez des crises plus de deux fois par mois, il est conseillé de tenir un journal. Vos notes permettent en effet souvent de retrouver si la céphalée a été provoquée par des tensions inhabituelles, des circonstances spéciales (déménagement, début de vacances), des habitudes de sommeil ou alimentaires, des médicaments ou d’autres facteurs.

Notez quotidiennement :

  • ce que vous avez mangé et fait ;
  • quand une crise a commencé ;
  • s’il y a eu des signes annonciateurs ;
  • où était située la douleur et comment elle se manifestait ;
  • combien de temps elle a duré ;
  • comment vous avez combattu la douleur ;
  • quels médicaments vous avez pris et en quelle quantité ;
  • quel en a été le résultat.

Si vous pensez que certains aliments ont pu provoquer une crise, vous pouvez les supprimer provisoirement de vos menus. Réintroduisez-les ensuiteun à un, pour pouvoir repérer le coupable.

Que faire lorsque vous connaissez les facteurs déclencheurs ?


Dès que vous connaissez les facteurs déclenchants, tâchez de les éviter ou de les contrôler autant que possible. Évidemment, certains facteurs comme le temps, certaines tensions ou les facteurs hormonaux échappent à votre contrôle. Dans ces cas, vous pouvez vous ménager en accomplissant des exercices de relaxation et en faisant les choses plus calmement.

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Les enfants sont-ils aussi sujets à la migraine ?

La migraine peut déjà apparaître dès l’enfance, mais le phénomène n’est heureusement que rare.

Les symptômes chez les enfants


Les enfants n’étant souvent pas capables de bien décrire la douleur, il faut parfois un certain temps avant de pouvoir conclure qu’ils souffrent de migraine. En outre, les maux de tête chez les enfants sont souvent causés par leurs habitudes de vie, le stress et leur comportement.

Les crises de migraine durent généralement moins longtemps chez les enfants que chez les adultes. La céphalée est généralement bilatérale. Ce n’est que plus tard qu’elle se concentrera d’un seul côté. Les crises disparaissent chez une bonne moitié des enfants vers la puberté.

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Direction médicale de la Mutualité chrétienne