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Phobies

Les phobies sont des troubles anxieux parfois très gênants dans la vie quotidienne. Les personnes qui en souffrent sont envahies de manière incontrôlable par des peurs persistantes, intenses, irraisonnées, irrationnelles, excessives, anormales. Ces terreurs sont déclenchées par un objet, un animal, une situation particulière ou, même, par la simple idée d’y être confronté.

Les phobies sont à la source de sentiments d’inconfort, de gêne, de honte et de souffrance. Les complications qu’elles entraînent peuvent déboucher sur un état d’isolement affectif, social et professionnel, avec une baisse de la qualité de vie. Les femmes seraient plus touchées que les hommes.

Quels sont les différents types de phobies ?

Certaines phobies, considérées comme « simples », sont liées à un objet ou à un animal. D’autres sont provoquées par une situation présente dans l’environnement naturel (l’orage, l’altitude, l’eau, un courant d’air...) ou bien par le sang, une piqûre ou une blessure. D’autres phobies, encore, naissent face à des situations de la vie, par exemple lorsqu’il faut prendre un transport en commun, passer sur un pont, voyager en avion, se trouver dans une foule, conduire, entrer dans un endroit clos ou un ascenseur...

Les phobies « complexes » sont quant à elle provoquées par la peur intense de situations ou d’événements se déroulant sous le regard ou en interaction avec les autres. La personne concernée redoute les jugements de ceux qui l’entourent. Elle craint, par exemple, de devoir parler en public, de rougir en public, de manger ou de boire devant les autres, de téléphoner à un inconnu, de passer des examens... Ces phobies sociales ont souvent des répercussions handicapantes. Attention, elles ne sont en aucun cas comparables au trac qui, lui, disparaît une fois « plongé dans le bain ».

Pour ne pas subir cette pénible expérience, les personnes phobiques adoptent souvent des comportements d’évitement : elles tentent de « contourner » ce qui les angoisse et qui risque de déclencher, chez elles, des états de panique.

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Quelles en sont les causes et les conséquences ?

Causes


L’origine des phobies se trouve dans des raisons complexes, difficiles à déterminer et parfois cumulées. Ainsi, elles peuvent être liées à un traumatisme subi dans l’enfance ou à l’âge adulte. Une influence familiale joue parfois un rôle dans leur apparition. Des recherches font également état de troubles de certains neurotransmetteurs du cerveau.

Des facteurs psychologiques (comme une faible estime de soi) sont également impliquées dans les phobies sociales. Celles-ci sont parfois liées (ou mènent parfois) à des dépressions, ainsi qu’à des troubles de l’addiction dont, par exemple, des problèmes d’alcool.

Les personnes présentant un niveau d’anxiété généralisé sont plus à risque de souffrir de phobies.

Conséquences


Lorsque la personne phobique se trouve confrontée à ce qu’elle redoute, son taux d’anxiété est tel qu’elle risque de souffrir d’une attaque de panique. Dans ce cas, les battements de son cœur s’accélèrent, elle peut avoir des sueurs froides, des vertiges, des tremblements, se sentir oppressée ou penser étouffer...

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Comment s'en sortir ?

De nombreuses personnes vivent avec leur trouble phobique (on ne rencontre pas un serpent tous les jours) sans qu’il n'entraîne de handicap « majeur » dans leur vie, et sans qu’un traitement ne s’impose.

En revanche, d’autres phobies s’avèrent plus lourdes... Il s’agit alors de dépasser sa honte ou ses craintes à l’idée d’en parler à un médecin ou un psychologue. Pour préciser ce trouble, lors de l’entretien, des tests permettent de mesurer l’intensité et la sévérité du phénomène. Afin de diminuer ou de supprimer les symptômes phobiques, les thérapies « cognitivo-comportementales », souvent associées à de la relaxation, sont considérées comme efficaces. La thérapie mène à une désensibilisation progressives : dans une premier temps, on demande au patient de visualiser les situations ou les objets de ses peurs, puis il est peu à peu placé à leur contact (parfois d’abord virtuellement).

En cas de phobie sociale, un travail sur l’estime de soi participe également au traitement. Un travail d’analyse, mené par un psychiatre ou un psychanalyste, est parfois proposé au patient.

Selon les cas, une prescription d’antidépresseurs ou d’anxiolytiques peut compléter l’approche thérapeutique.

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En collaboration avec www.mongeneraliste.be

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